Le travail sur écran

La lecture sur écran d’ordinateur est souvent comparée à la télévision, il y a pourtant une différence essentielle : il est fréquent de regarder passivement la télévision, alors que lire sur un écran d’ordinateur, c’est capter et choisir une information dans un contexte d’efficience. L’écran de visualisation est devenu omniprésent aussi bien dans le cadre du travail que des loisirs.

Quelles sont les bonnes pratiques quotidiennes ?

De bonnes pratiques existent pour optimiser votre confort global, respecter votre corps et votre vision. En voici une synthèse, non exhaustive. Notez qu’elles sont applicables plus généralement pour toute activité prolongée en vision rapprochée : lecture, écriture…

 Avant tout il est essentiel de porter un équipement optique adapté, faites régulièrement contrôler votre vision chez un ophtalmologiste.

 L’écran doit toujours être perpendiculaire aux fenêtres : jamais de face, ni de dos. Autant que possible, positionnez votre écran à plus de 2 mètres des fenêtres.

 Votre plan de travail doit être à la bonne hauteur et bien orienté : éclairage à gauche pour les droitiers, et inversement pour les gauchers.

 Éclairez bien vos textes en veillant à ne pas vous éblouir ou générer des reflets parasites sur votre écran et votre plan de travail. Pour éviter les réflexions lumineuses, préférez des surfaces mates.

Travail sur écran

Réglages de votre chaise

 Réglez correctement le contraste et la luminosité de l’écran (pas d’éblouissement).

 Utilisez des couleurs faciles à différencier, certaines associations se fondent et demandent plus de concentration (mis à part des combinaisons volontaires pour aider des déficients visuels telles que le noir sur fond jaune, le blanc sur fond rouge ou fond bleu, etc.).

Préférez l’utilisation d’un fond clair, moins astreignant que les fonds sombres.

 Clignez souvent des yeux : le travail sur écran vous impose une fixation soutenue qui espace le rythme de clignement des paupières, le film de larme se renouvelle moins.

LIRE D'AUTRES CONSEILS

 Le choix du fauteuil est fondamental : hauteur, dossier et accoudoirs doivent être réglables.

 Faites des pauses !
Regardez par la fenêtre au loin 1 minute, changez de lieu et d’activité : 5 à 10 minutes toutes les 45 minutes à une heure. Le changement de distance de vision, d’environnement lumineux et de posture vous seront bénéfiques.

 Évitez les petits écrans : le standard se situe à 17 pouces.

 Augmentez la taille des caractères.

 De plus, les atmosphères de travail sont souvent climatisées et sèches, buvez beaucoup, aérez et humidifiez votre pièce. Il existe aussi des larmes artificielles, demandez conseil à votre ophtalmologiste, votre médecin.

 Si vous avez des prédispositions à la sècheresse oculaire, fermez les yeux totalement régulièrement.

 Pensez à un bon éclairage ambiant, sans vous éblouir ! Ni générer des reflets parasites sur votre écran et votre environnement. En particulier, si vous êtes presbytes, vous devez bien éclairer vos textes pour augmenter le contraste et la netteté.

Quels sont les effets d’un travail prolongé sur écran ?

Il n’a pas été démontré de risque de développement de pathologies visuelles, mais la fatigue visuelle, elle, est courante. Cette fatigue visuelle est de même niveau qu’un autre travail visuel rapproché, de même durée, dans les mêmes conditions lumineuses. En effet, ces configurations de travail nécessitent une concentration et un temps de fixation importants.

LIRE LA SUITE
L’effort visuel spécifique au travail sur écran implique :
Une variation des distances de lecture et des champs visuels : textes, clavier, écran…

Une variation du niveau de luminosité, de contraste, de couleurs, éventuel éblouissement dû à l’éclairage.

Une fixation très prolongée : effort d’accommodation et de convergence intense.
Ainsi, ce besoin de voir net de façon prolongée révèle parfois un défaut visuel qui était existant mais non ou mal corrigé.

Par ailleurs, d’autres facteurs favorisent la fatigue :

 Les bonnes pratiques posturales ne sont pas toujours respectées.

 Tous les supports de travail présentent une luminance propre qui influe sur la performance visuelle. L’œil doit s’adapter en permanence entre des zones de luminance, de brillance, très différentes : éclairage du texte, luminance de l’écran…

 Le clignement naturel des paupières est plus espacé, l’atmosphère est souvent climatisée et sèche.

Quels sont les symptômes d’une fatigue visuelle ?

Vous pouvez ressentir un ou plusieurs de ces symptômes, qui s’accentuent dans la journée de travail :

  • Picotements des yeux
  • Éblouissement
  • Vision floue par moment
  • Céphalée (maux de tête)
  • Grains de sable (évoquant une symptomatologie de syndrome sec)
  • Lourdeur des paupières
  • Fatigue
  • Trouble de la fixation ou de la concentration
  • Défaut de mise au point quand vous changez de point de fixation : par exemple quand vous passez de la vision rapprochée à la vision de loin, et inversement
Symptômes de la fatigue visuelle

Avec l’âge, la fatigue augmente, l’état général, la prise de médicaments (psychotrope, …)
influent de façon très nette, ainsi que les défauts visuels qui sont pratiquement toujours :

Une correction optique inexistante ou mal adaptée

Un défaut de convergence

Parfois, l’ophtalmologiste découvre une véritable pathologie comme un glaucome.

Que faut-il faire ?

 Consultez votre ophtalmologiste. Il fera un diagnostic avec des préconisations adaptées à votre situation. Présence d’un éventuel défaut visuel ? D’un défaut de convergence ? De sècheresse oculaire ? D’une pathologie ? De la nécessité d’une rééducation orthoptique ?

Source : guide-vue.fr